Le marché immobilier: bilan du début 2018

En ce début d’année 2018, il est grand temps de faire un point sur l’état du marché immobilier. En effet, après une année 2017 plus que fructueuse, avec des records de vente dans l’ancien comme dans le neuf et dans toute la France, sauf rares exceptions. L’Île-de-France et Bordeaux ont atteints des records avec une augmentation des prix jamais vue. Mais où en est-on après douze mois d’euphorie?

Le nombre de transactions accuse le coup

SeLoger.com note un net décrochage des ventes dans l’ancien: moins 10,8% sur les trois derniers mois, un niveau de baisse que l’on n’a pas vu depuis Janvier 2014. Cela pourrait s’expliquer de différentes manières.

Tout d’abord, le nombre d’attribution de prêts immobiliers enregistre une baisse drastique. Or, un projet d’achat d’une telle ampleur s’accompagne bien souvent de la contraction d’un crédit. Mais qui de l’œuf ou de la poule? La baisse des prix est-elle la cause ou la conséquence de la baisse du nombre de prêts accordés?

Ensuite, les nouvelles mesures prises par le gouvernement Macron n’aident pas. Le durcissement des conditions d’attribution du prêt à taux zéro (PTZ) remettent en cause les projets de populations déjà fragilisées, de même que la suppression des aides personnalisées à l’accession (APL accession), seul le dispositif Pinel tire son épingle du jeu en progressant. Il faut dire que les nouvelles mesures prisent par le gouvernement pour la loi Pinel Gouv, n’ont pas ralenti la demande des investisseurs pour ce type de projet.

La hausse des prix toujours en cours, mais ralentie

La demande s’étiole, et les prix s’en ressentent. En effet, la hausse vertigineuse des prix des biens immobiliers entamée en 2017 commence à être sérieusement remise en question. Sur les trois derniers mois, le prix des appartements n’a augmenté que de 0,7% contre 1,4% sur la même période l’année passée. Le prix des maisons a quant à lui carrément reculé de 0,3%, comparé à une hausse de 1,3% en 2017. La tendance va sans aucun doute se poursuivre, mais nous y verrons plus clair dans les prochains mois.

Une négociation facilitée

Tout cela a tout de même un certain avantage: face au recul de la demande, les propriétaires-vendeurs sont moins exigeants. D’une part, les prix baissent ostensiblement, et d’autre part les marges de négociations tendent à se stabiliser.

Alors, est-ce le moment de se lancer?

C’est le bon moment, surtout si votre situation bancaire vous est favorable. Les prêts sont certes plus difficiles à obtenir en général, mais les taux restent relativement bas. Les prix se stabilisent voire baissent sur certains territoires, et vous pourrez engager des négociations intéressantes sur le prix de vente. Foncez!

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