Du salariat à l’entrepreneuriat, une reconversion radicale

Passer du salariat à l’entrepreneuriat est un changement important. Ce n’est surtout pas une décision que l’on prend à la légère. On développera plus en détail les motifs qu’on peut qualifier de rationnels pour sauter le pas. En réalité, cette reconversion professionnelle radicale s’assortit de beaucoup d’exigences. Il ne suffit pas d’être ambitieux et d’avoir le goût du risque pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Être prêt, voilà ce dont un salarié a besoin au préalable.

Les raisons qui incitent à monter sa propre entreprise

Elles sont multiples et varient selon que le créateur est un chômeur, un salarié ou un cadre d’entreprise. Dans bien des cas, la décision peut être influencée par l’éducation que l’on a reçue, et ce, dès le plus jeune âge. Quand on grandit dans une famille où le challenge est une qualité appréciée, il y a peu de chances que l’on soit hésitant quand il s’agit de prendre une décision majeure comme une reconversion professionnelle radicale. Ainsi quand certains parlent de goût du risque, l’entrepreneur évoque fièrement le goût de la réussite. Grandir dans une famille imprégnée de la culture du challenge peut être un avantage précieux. Encore faut-il savoir l’exploiter. Quand un salarié, issu d’une telle famille, entend se reconvertir dans l’entrepreneuriat, il n’a qu’à demander conseil à ses proches parents qui ont de l’expérience. Ses parents seront de véritables coaches professionnels qui prodigueront des conseils gratuitement. Ils le feront gratuitement parce que le goût de la réussite est inhérent à leur famille. Par ailleurs, certains salariés franchissent parfois la barrière des grandes marches de l’entrepreneuriat pour accéder à plus d’indépendance. Peut-être qu’ils se sentent comme de simples pions dans l’entreprise où ils travaillent. Mais cela peut être dangereux. L’indépendance a un prix, à savoir la responsabilité. Tirer un trait sur le salariat sur un coup de tête, voilà qui est encore plus dangereux. La création d’entreprise ne s’improvise pas. Actuellement, nombreux sont les entrepreneurs qui étaient d’anciens salariés. Voyons aussi les choses sous un autre angle. Le salarié reconverti n’est pas un débutant dans son domaine. Il montera son entreprise avec l’expérience du métier.

Ce qu’implique la reconversion professionnelle

Bien évidemment, il faut savoir si l’on est réellement prêt pour accéder à l’entrepreneuriat. Il faut en outre s’armer de patience. Même si l’on est un grand connaisseur de son secteur, il faut toujours demander des conseils, soit à un coach professionnel (un mentor), soit à un consultant en création d’entreprise. La création d’une entreprise implique des sacrifices, condition sine qua non pour la réussite du projet. On aura moins de temps libre à consacrer aux proches, notamment à sa famille. Le rythme sera plus intense, surtout pendant les six premiers mois qui constituent la phase de démarrage. Si l’on envisage de se reconvertir dans l’entrepreneuriat pour accéder à l’indépendance dans le seul but de tirer un trait sur les pressions de ses supérieurs hiérarchiques, il faut s’abstenir. Aux pressions de ses anciens supérieurs se substitueront celles des créanciers d’abord. Ceux-ci voudront des rapports détaillés sur le développement de l’entreprise. Quand l’activité n’avance pas comme prévu, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils maintiennent leur confiance. Ensuite, il faut également gérer les pressions du marché. Comment faire quand la clientèle préfère les produits ou services de la concurrence aux siens ? Des difficultés, il y a en aura. Passer du salariat à l’entrepreneuriat, cela mérite réflexion avant de se lancer.

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