Être photographe indépendant en 2015

Avec la mutation des pratiques photographiques au fil du temps, le métier de photographe a aussi changé. Il y’a eus beaucoup d’évolutions mais également des changements radicales de la manière de percevoir ce médium. En 2015, comment le métier de photographe se définit-il? Voici l’avis (non définitif) d’un photographe professionnel indépendant spécialisé dans le portrait.

Je m’appelle Wei et je pratique la photographie depuis près de 8 ans. En 2011 j’ai décidé d’ouvrir ma société et de débuter mon activité de photographe portraitiste en région Île-de-France. Avant de me lancer dans l’aventure j’avais fait beaucoup de recherches sur cette activité, à savoir si elle était économiquement viable et si le marché était équilibré ( bonne balance entre l’offre et la demande). Il m’a fallu près d’un an et demi d’apprentissage, de recherche et de pratique avant de lancer mon entreprise. Puis en 2011 je me suis définitivement lancé.

Les premières prestations ont été quelques peu stressantes, avec des gestes imprécis et beaucoup d’hésitations. Bien sûr je faisais le nécessaire pour cacher mon insécurité aux clients. Petit à petit la confiance s’est installée et l’expérience m’a permis de réaliser de belles prestations, même dans des conditions difficiles. Aujourd’hui je suis spécialisé en tant que photographe de mariage et portraitiste.

Mon entreprise est principalement dédiée aux particuliers, mais je possède également une clientèle professionnelle comme des hôtels ou des comités d’entreprise.

Le métier de photographe en 2015 fonctionne en très grande partie grâce aux tendances actuelles que sont la bulle internet et les réseaux sociaux. Ce métier est très axé sur le relationnel, l’échange et la disponibilité, surtout pour les photographes portraitistes. Après 4 ans d’expérience en tant que professionnel, 3 éléments majeurs sont devenus mes ressources clientèle: le bouche à oreille, mon blog et les réseaux sociaux. Donc se priver d’un de ces canaux de communication, c’est potentiellement se priver d’un tiers de mon chiffre d’affaire annuel.

Pour conclure cette courte présentation, je dirai que le métier de photographe est plus que jamais le métier du changement, de l’adaptation et de l’ère du temps. Il faut savoir saisir les tendances du moment, les assimiler et en proposer un service unique. C’est un peu comme le passage de la photographie argentique au numérique. L’argentique c’est très charmant et pour le loisir c’est une super activité, mais économiquement parlant ce n’est plus du tout viable.

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