Les chutes libres boursières d’AREVA depuis 2008

AREVA a beau être le leader incontestable mondial du nucléaire, sa présence en bourse depuis 2008 est loin d’être un franc succès. On va retracer les échecs boursiers récurrents d’AREVA depuis septembre 2008 à aujourd’hui.


Les premières séries de chutes libres

Le cours des actions d’AREVA connaît une série de chutes de valeur depuis 2008. Si on prend comme point de départ le 11 septembre 2008, on observe que jusqu’au 31 mars 2009, la valeur de ses actions a chuté de – 46.46%. AREVA se redresse ensuite et voit le cours de ses actions grimper de 44.956%. C’est une performance notable mais si elle se présente comme une accalmie avant la tempête. D’autres séries de baisses s’observent et les rebondissements s’avèrent, dans ce contexte, peu significatifs. Le 11 septembre 2009, une action d’AREVA vaut 58.587 €. Mais le 12 juin 2012, le cours est à 9.10 €, soit une énorme différence de – 84.47%. On peut soupçonner le fait qu’AREVA fasse ses exploitations d’uranium dans des pays politiquement instables – notamment dans le Sahel – comme l’une des raisons à la réticence des investisseurs. Mais c’est à relativiser puisque plus de 80% de l’énergie dont EDF a besoin a pour source l’uranium exploité par AREVA. D’ailleurs, les exportations ne s’interrompent pas.

Des efforts notables de redressement boursier

Une dégringolade de – 84.47% montre une vive réticence des investisseurs. Depuis ce fameux 12 juin, le cours des actions d’AREVA se relève tant bien que mal. Ainsi, du 12 juin 2012 au 24 février 2014, la valeur passe de 9.1 € à 21.05 €, soit une hausse de 131.32 %. Certes, on est loin de cours frôlant les 60 € de septembre 2008, mais on peut interpréter ce grand rebondissement comme un retour de la confiance des investisseurs. Néanmoins, on redoute que cette performance ne se présente comme une accalmie avant la tempête. Depuis ce pic boursier, en effet, une série de dégringolades est observée. Le 10 septembre dernier, le cours est à 11.975 €, soit une baisse de – 43.11% depuis le 24 février.

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