Un appareil photo furieusement rétro… et résolument parfait !

Quand l’artisanat rencontre la photographie créative !

Un appareil photo furieusement tendance qui permet, à coup sûr, de clicher la réalité car aucun réglage n’est possible, voici le sténopé.

Ce curieux appareil très élégant, aux dires des spécialistes, réalise des photos esthétiques au caractère original. Et comme l’appareil en lui même n’est pas très cher, il peut constituer un cadeau original et rare : l’Ondu 135, modèle de poche, coûte 90 €, le modèle panoramique : 110 €.

Comme l’explique le site vendeur, « ces chefs-d’œuvre ultra résistants dureront jusqu’à la fin des temps et ne sont équipés que des fonctionnalités les plus essentielles pour une utilisation simplifiée ».

La photo dans… son plus simple appareil

Le sténopé est un procédé datant de la fin du 19ème siècle et consiste en une boîte percée d’un trou réduit laissant passer la lumière jusqu’à une surface photosensible comme une pellicule argentique. La taille réduite de « l’objectif » implique des temps de pose assez longs ainsi qu’une profondeur de champ très étendue. On est à des années-lumière de la photo idiote réalisée avec un téléphone portable.

Un petit film explicatif

Sur le site www.stenoflex.com un court métrage (également visible sur YouTube) présente le kit complet : une simple boîte percée d’un trou minuscule qui contient tout ce qu’il faut pour réaliser des photos « créatives et hors du temps ». et le slogan utilisé par la firme fait rêver : « Sténoflex a été conçu pour vous faire partager des émotions rares ».

Redécouvrir la lenteur et la méticulosité d’un autre âge

Beaucoup savent que Léonard de Vinci avait déjà inventé l’appareil photo en 1515. À son époque, il utilisait le terme de « camera obscura »… mais bien peu savent qu’avant lui la Grèce antique en avait observé le principe, puisque Aristote (384-322 av. JC) en parlait déjà.

Niche ?

Pour peu qu’on s’intéresse un peu à un sujet pointu comme celui-ci (ou, si l’on est cinéaste, aux films 9,5mm) on a, a priori, un sentiment d’isolement : « Et si j’étais LE SEUL à m’y intéresser ? ». ça, c’était avant internet. Aujourd’hui toutes les passions trouvent leur niche. De même que -pour reprendre l’exemple précédent du film 9,5mm, que l’on croit totalement abandonné alors que tout le monde connaît le 16 millimètres, le 35mm, le super 8- les recherches effectuées autour du sténopé conduisent à un certain nombre de sites de passionnés de « sténopistes » (c’est ainsi qu’ils se nomment, dans la plus pure logique) qui eux-mêmes organisent des expositions de leurs plus belles œuvres. Il s’agit donc d’un passe-temps des plus vivants ? d’autant qu’il requiert de l’amateur de… prendre le temps de vivre.

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