La gestion des compétitions entre salariés : un défi managérial de taille
Ces compétitions sont inévitables dans une entreprise. Elles surviennent parfois à des moments où l’on s’y attend le moins.
Quand ça devient excessif, ça met en péril l’esprit d’équipe au travail. Mais tout n’est pas si sombre parce que les compétitions galvanisent aussi les salariés.
Alors peut-on encore parler d’équipe alors que les compétitions l’emportent sur la collaboration ?
Les compétitions sont avant tout des réactions à la politique managériale
Il faut d’abord comprendre comment fonctionnent et l’individu et la société. Le principe est assez simple : tout événement a toujours un effet sur une ou des personnes, voire sur toute la société.
Face à une décision jugée illégitime, il y aura toujours des réactions même si ça peut tarder. Il faut donc prévoir les effets à venir d’une politique managériale.
Une politique managériale qui favorise l’individualisation à outrance des rémunérations, c’est sûr que ça va déboucher sur des concurrences, voire des conflits.
Au pire, ça favoriserait des bruits de couloir quand certains jugent illégitime l’octroi d’une promotion à un collègue. Ce qui déboucherait à la formation de clans cloisonnés.
Quelle que soit la politique managériale déjà initiée dans le business plan, on n’oublie jamais que les hommes ne sont pas des automates.
On n’oublie jamais que les hommes ont des émotions et des ambitions personnelles, qu’ils ont des opinions sur ce qui se passe dans l’entreprise. Eh bien, justement, bâillonner les salariés est la pire des méthodes managériales.
Les compétitions résultent parfois des visées de l’entreprise
Si des entreprises sont séduites par l’individualisation des rémunérations, ce n’est pas sans raison. Elles veulent galvaniser leurs salariés, les motiver à se surpasser.
Ce qui fait que dans une entreprise, il n’y a pas de places pour les salariés incompétents. L’obsession de la valeur ajoutée conduit souvent à la promesse de promotions pour les salariés les plus productifs. C’est normal parce qu’une société doit faire des profits.
Soulignons bien que ceci n’est pas un procès contre les compétitions. Inciter les employés à se surpasser est une bonne chose et pour les entreprises et pour l’économie. Ça rendra à terme les entreprises plus compétitives, donc plus à même à embaucher.
Le danger qu’un conseil PME tend souvent à négliger, c’est la remise en cause déguisée des droits et acquis sociaux. Cette remise en cause attire pourtant les foudres des syndicats et même des salariés individuellement.